Le chercheur et son sismomètre martien : Une aventure de 30 ans

Soha Gafaar Vendredi 04 Mai 2018-15:42:21 Sciences et Médecine
Le géophysicien Philippe Lognonné le 27 avril 2018 à l'Institut de Physique du Globe à Paris
Le géophysicien Philippe Lognonné le 27 avril 2018 à l'Institut de Physique du Globe à Paris

Samedi, Philippe Lognonné sera aux premières loges pour assister au départ de son sismomètre pour la planète rouge sur la mission InSight.

Ce géophysicien français est le responsable scientifique de SEIS (Seismic Experiment for Interior Structure), l'instrument principal de la sonde InSight de la Nasa, qui doit s'élancer de la base militaire de Vandenberg en Californie à 4h05 samedi matin (11h05 GMT).

Placé sous la maîtrise d’œuvre du Cnes, l'agence spatiale française, ce sismomètre est chargé de détecter les petits séismes martiens, ce qui permettra de sonder les profondeurs de la planète rouge. Objectif: "comprendre pourquoi cette planète qui a été habitable a priori il y a 4 milliards d'années a cessé de l'être peu à peu", explique à l'AFP Philippe Lognonné, à quelques jours de son départ pour les Etats-Unis.

Cheveux dans le cou et barbe grisonnante, chemise hawaïenne, ce chercheur à l'Institut physique du globe à Paris vient de fêter ses 55 ans. Dont près de trente passés à travailler notamment sur les entrailles martiennes et la mise au point de sismomètres adaptés à la planète rouge, où les séismes sont de faible intensité.

Dès 1989, sa thèse en poche, il commence à se pencher sur la sismologie martienne, dans le cadre d'une participation du Cnes à une mission russe.

Au programme entre autres, deux petits sismomètres dont il conserve la maquette. Mais la mission russe Mars 96 échoue suite à un problème au lancement.

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